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GUSTAVE LE ROUGE - LA MANDRAGORE MAGIQUE
Ed. Originale : H. Daragon, 1912
Propriétés pharmacologiques : La plante est riche en alcaloïdes délirogènes (environ 0,4 % d’alcaloïdes totaux) et autres composants nocifs. Ces substances parasympatholytiques entraînent notamment une mydriase (une augmentation du diamètre de la pupille ) et des hallucinations suivies d’une narcose. Il s’agit d’atropine, de scopolamine (premier sérum de vérité), et surtout d’hyosciamine. Les effets hallucinogènes remarquables de la plante, ainsi que la capacité de ses principes actifs à pouvoir aisément traverser la peau et de passer dans la circulation sanguine, explique pourquoi les sorcières du Moyen-Âge s’enduisaient les muqueuses et les aisselles à l’aide d’un onguent à base de Mandragore
Teraphim - Golem - Androïdes - Homoncules
Esotérisme : Cette racine “à forme humaine”, ‹‹ la main de gloire ››, de nos jours peu courante, source d’envie et de crainte révérencieuse, a fait l’objet d’un culte macabre. Les Grecs la nommèrent ‹‹ plante de Circé la magicienne ››. Dans la traduction du Bestiaire d’Oxford la mandragore serait ‹‹ l’arbre de la connaissance ›› dont Adam et Ève mangèrent le fruit. Dans la Genèse, la Mandragore (ou pommes d’amour selon les traductions) rend la fertilité à Léa. Paracelse (1493-1541) décrit les précautions lors de la cueillette, diverses variantes dans d’autres manuscrits plus anciens: Josèphe (37 à 90) ou Théophraste.
La Mandragore est aussi utilisée dans certaines formes de Vaudou.
Son anthropomorphisme lui valu le nom : “ petit homme planté ”
Pour se procurer la dangeureuse racine de mandragore, s’imposait des rituels magiques, sous peine de devenir fou en entendant les hurlements de la plante émis à l’arrachage de la racine ou d’être poursuivi par sa malédiction. Les rituels se déroulaient les nuits de pleine lune. Les mandragores qui poussaient aux pieds des gibets étaient les plus prisées, on les disait fécondées par le sperme des pendus, suivait celles des places de supplices ou de crémations. La racine devenait magique après lavage, macération et maturation en linceul. Son anthropomorphisme lui valu le nom : “ petit homme planté ” ou homonculus. Plus sa forme humaine était nette et sexuée plus son prix était élevé.
